Le 18 floréal an II, la Convention nationale, sur la proposition de Robespierre, rendit ce décret :
« Le peuple français reconnaît l’existence de l’Être suprême et l’immortalité de l’âme. — Il reconnaît que le culte de l’Être suprême est la pratique des devoirs de l’homme. Il sera institué des fêtes pour rappeler l’homme à la pensée de la divinité et à la dignité de son être. »
Comment accueillerait-on de nos jours une semblable atteinte à la liberté de conscience? On crierait à l’arbitraire, on s’insurgerait contre l’obligation, en prétendant ne croire qu’à ce que l’on déduit soi-même, et l’on aurait cent fois raison d’en agir ainsi !…
Toutes les religions ont commencé par le Credo ; le Matérialisme et l’Athéisme «religions à rebours » (on n’a qu’à discuter cinq minutes avec leurs zélateurs pour s’en apercevoir!) ne procèdent pas différemment : Croyons, commandent-ils,, que ni l’âme ni Dieu n’existent. »
Et tous les hiérophantes de la foi révélée ou de la négation sans preuves se drapent majestueusement dans l’infaillibilité doctrinale. Continuer la lecture